Adèle était fille de roi puisque son père, Guillaume le Conquérant, avait été couronné à Westminster. À sa cour de Blois, elle reçut Saint Anselme qui, avec Lavardin et bien d’autres ouvraient la voie d’une première renaissance au cœur du Moyen-âge. L’évêque Baudri décrira sa chambre où on reconnait la tapisserie de Bayeux. Habile politicienne, elle chercha à reconstituer un comté qui, de Blois à la Champagne, entourait le Royaume de France. Elle connut des drames : la mort de son mari qu’elle avait renvoyé aux croisades, celle de sa fille, victime d’un naufrage où disparut une partie de la jeunesse anglo-normande. Mais un de ses fils sera Roi d’Angleterre. Surtout, cette Comtesse magnifique participa à un vaste mouvement d’idées, de connaissances et de conquêtes qui, depuis l’Angleterre, la Francie, l’Italie, relièrent l’Orient et l’Europe qu’elles transformèrent en profondeur. L’Eglise catholique fit d’Adèle une sainte car elle fut l’une des premières à comprendre que le pouvoir féodal ne devait plus avoir le monopole des âmes et de la société.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après des études de philo et Sciences Po, Michel Dessaigne travaille dans les systèmes d’information et de gestion. Puis, il s’oriente vers la protection sociale comme consultant, responsable associatif et enseignant à l’Université de Strasbourg. La fille de Guillaume le Conquérant est son septième roman.