Georgia OâKeeffe (Sun Prarie, Wisconsin, 1887 â Santa Fe, 1986). En 1905, Georgia OâKeeffe suivit des cours Ă lâ Art Institute de Chicago et dĂ©buta sĂ©rieusement sa carriĂšre artistique. Elle sâinstalla ensuite Ă New York et sâinscrivit Ă lâArt Students League School.
Georgia adorait les cours de nature morte dispensĂ©s par le fringant William Merritt Chase, un des professeurs qui lâinfluencĂšrent durant cette pĂ©riode. Elle frĂ©quenta la galerie 291 et y rencontra son futur mari, le photographe, Alfred Stieglitz. Durant lâĂ©tĂ© 1912, elle suivit des cours Ă lâuniversitĂ© de Virginie auprĂšs dâAlon Bement qui recourait Ă une mĂ©thode rĂ©volutionnaire pour enseigner lâart, imaginĂ©e par Arthur Wesley Dow. Les Ă©lĂšves ne copiaient pas mĂ©caniquement la nature, mais se voyaient enseigner les principes du dessin basĂ© sur les formes gĂ©omĂ©triques. Ils sâexerçaient Ă diviser un carrĂ©, dessiner au coeur dâun cercle ou encore placer un rectangle autour dâun dessin, puis organiser la composition en lâagençant par lâajout ou lâĂ©limination dâĂ©lĂ©ments. Georgia trouva que cette mĂ©thode confĂ©rait une structure Ă lâart et lâaidait Ă comprendre les bases de lâabstraction. Au dĂ©but de lâannĂ©e 1925, Stieglitz exposa les artistes encouragĂ©s Ă lâĂ©poque du 291. Câest au cours de cette exposition que les peintures gĂ©antes de fleurs de Georgia OâKeeffe, destinĂ©es Ă faire prendre conscience de la nature, furent prĂ©sentĂ©es pour la premiĂšre fois. Les critiques acclamĂšrent cette nouvelle maniĂšre de voir. Elle dĂ©testait cependant les connotations sexuelles que les gens associaient Ă ses toiles, en particulier Ă ce moment des annĂ©es 1920 oĂč les thĂ©ories freudiennes commençaient Ă ressembler Ă ce que nous appellerions aujourdâhui de la «psychologie de bazar ».
LâhĂ©ritage que Georgia laisse derriĂšre elle est une vision unique qui traduit la complexitĂ© de la nature en formes simples. Elle nous enseigne quâil y a de la poĂ©sie dans la nature et de la beautĂ© dans la gĂ©omĂ©trie.