RÉSUMÉ :
"Phèdre" de Jean Racine est une tragédie classique qui explore les thèmes de la passion, de la culpabilité et du destin. L'histoire se déroule dans l'Antiquité grecque et suit Phèdre, l'épouse de Thésée, roi d'Athènes. Alors que Thésée est présumé mort, Phèdre est consumée par un amour interdit et inavouable pour son beau-fils, Hippolyte. Ce désir dévastateur plonge Phèdre dans un tourment intérieur intense, la poussant à avouer son amour à Hippolyte, qui la rejette avec indignation. À la suite de cet aveu, Phèdre est accablée de honte et de culpabilité, et la situation se complique davantage avec le retour inattendu de Thésée. Mal informé et trompé par des circonstances malheureuses, Thésée accuse à tort Hippolyte de trahison. La tragédie culmine dans une série d'événements fatals qui révèlent les conséquences inéluctables de la passion et de la jalousie. Racine, à travers une écriture poétique et une structure dramatique rigoureuse, met en lumière les conflits moraux et psychologiques de ses personnages. "Phèdre" est une oeuvre qui interroge les limites de la volonté humaine face aux forces irrésistibles du désir et du destin, et qui continue de fasciner par sa profondeur émotionnelle et sa complexité.
L'AUTEUR :
Jean Racine, né le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon, est l'un des dramaturges les plus éminents du classicisme français. Orphelin très jeune, il est élevé par ses grands-parents puis par les religieuses de Port-Royal, où il reçoit une éducation imprégnée de jansénisme. Racine s'illustre d'abord par sa maîtrise du vers alexandrin et sa capacité à exprimer les passions humaines avec une intensité rare. Après des débuts hésitants, il connaît le succès avec "Andromaque" en 1667, qui établit sa réputation. "Phèdre", créée en 1677, est souvent considérée comme son chef-d'oeuvre. Elle incarne l'apogée de son art dramatique, alliant une intrigue poignante à une exploration psychologique profonde. Racine devient historiographe du roi Louis XIV, mais se retire progressivement du théâtre après "Esther" et "Athalie", écrites pour le couvent de Saint-Cyr. Il meurt à Paris le 21 avril 1699, laissant derrière lui une oeuvre qui continue d'être étudiée et admirée pour sa beauté formelle et sa profondeur humaine. Racine est souvent comparé à Shakespeare pour sa capacité à capturer les nuances de l'âme humaine, bien que son style soit marqué par une rigueur classique et une économie de moyens qui lui sont propres.
