Maryse Viannet se rend une nouvelle fois en Irlande. Elle loge chez l’habitant et sillonne le pays en auto-stop, à pied, ou par le bus. Un soir, dans une auberge, elle tombe sous le charme d’un jeune homme nommé Bobby, mi-aventurier, mi-bohème, qui pourrait aisément évoquer la figure du jeune Rimbaud. Il lui propose de devenir son chauffeur d’un temps et de l’accompagner dans ses pérégrinations, à bord de sa vieille voiture, surmontée d’un kayak.
Ils sillonnent ensemble les paysages verts et bleus de l’Irlande, parlent de littérature et d’histoire… Le récit de cette rencontre amoureuse se trouve serti de légendes celtiques, de rimes, de bouts d’histoire nationale et de descriptions de paysage, qui ajoutent au texte une dimension onirique et musicale. Avec toujours ce refrain en tête : « Amour irlandais » … Rien ne laisse pourtant deviner le dénouement rude et grave de ce récit : de retour en France, après de longs mois de silence incompréhensibles, un coup de téléphone, un soir, explique tout.
La postface de la chercheuse Marie-Violaine Louvet offre un éclairage saisissant sur ce qui peut unir les peuples colonisés. Amour irlandais.