Comment une lesbienne militante vient-elle à succomber à un homme entreprenant ?
« Tout en jasant, on était sorti du bal, et l’adroite Augustine qui n’amenait pas là sa proie pour filer le parfait amour, avait eu soin de la conduire dans un cabinet très isolé dont, par les arrangements qu’elle prenait avec les entrepreneurs du bal, elle avait toujours soin de se rendre maîtresse. « Oh Dieu ! dit Franville, dès qu’il vit Augustine fermer la porte de ce cabinet et le presser dans ses bras, oh juste ciel, que voulez-vous donc faire ?... Quoi, tête à tête avec vous, monsieur, et dans un lieu si retiré... laissez-moi, laissez-moi, je vous conjure, ou j’appelle à l’instant au secours.»
Sade, (premier militant LGBT au XVIII° ?), prône la liberté sexuelle dans une proclamation bienvenue et termine par un morceau de comédie où le conformisme sexuel détonne sous sa plume d’habitude sulfureuse. Un Sade léger qui marivaude, une surprise ! (Préface de Jean Zaganiaris)