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Barbara

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Connue pour ses romans policiers, Mary Elizabeth Braddon (1835-1915) conte dans Barbara une sublime histoire d'amours contrariées.

« George Leland, qui ne soupçonne pas l'effet qu'il a produit dans l'asile doux, chaud et tranquille de la famille, fait son apparition à Southlane à l'heure convenue. Les mots : Villa des Roses sont inscrits sur la porte d'entrée.Le jardin, éclairé par un beau soleil, brille de tout son éclat. Le long des murs du petit vestibule, des jardiniÚres sont remplies de fleurs. Le calme, la fraßcheur de l'air, le parfum des fleurs, tout se réunissait pour inspirer au transfuge du West-End un sentiment de repos.

- Je ne m'imaginais pas que Camberwell pĂ»t ĂȘtre un si joli endroit, dit le capitaine

Leland, d'un ton aimable en serrant la main de Mme Trevenock ; on se croirait ici Ă  la

campagne.

En ce moment il entrevoit deux sveltes jeunes personnes, qui cherchaient à dissimuler leur présence dans la piÚce voisine. Les portiÚres étaient relevées de maniÚre à ne former qu'un appartement qui plongeait sur le jardin.

- Mes filles, balbutie Mme Trevenock ; puis elle acheva la présentation d'un ton plus officiel en reprenant: Le capitaine Leland... Mlle Trevenock, Mlle Florence.

Nouvel échange de poignées de main.

Florence prétendit plus tard qu'à ce moment une rougeur subite envahit les joues bronzées du capitaine, tant il s'attendait peu à trouver à Camberwell une personne d'une beauté aussi incomparable que celle de Barbara. Il se hùta de dissimuler sa surprise sous cette phrase banale :

- Vous paraissez avoir un bien grand jardin. »

Traduction : Hephell (18..-1894 ?)

Source: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6138336d