En 1972, Robert Silverberg imagine une sociĂ©tĂ© oĂč la fin du monde est le dernier divertissement Ă la mode.
« La fin du monde ? Un sacrĂ© spectacle, les enfants ! »Dans un avenir proche, des jeunes couples friands de divertissements en tous genres sont rĂ©unis Ă lâoccasion dâune soirĂ©e. Au centre des discussions, une distraction inĂ©dite tout juste expĂ©rimentĂ©e par la plupart dâentre eux : les agences de voyages temporels proposent dĂ©sormais une nouvelle destination. En trois heures de temps, il est possible dâaller assister, Ă bord dâun vaisseau, Ă la fin du monde. Mais, les rĂ©cits des voyageur·ses ne concordent pas. Tandis que les invité·es dĂ©crivent et comparent, Ă lâaune de leur caractĂšre spectaculaire, les paysages mortifĂšres contemplĂ©s, de lâextĂ©rieur arrivent des nouvelles alarmantes (catastrophes naturelles, Ă©pidĂ©miesâŠ) mais quâils semblent totalement ignorer.Ă lâheure oĂč la notion dâeffondrement fait florĂšs tant dans lâindustrie culturelle que dans les grands mĂ©dias, Robert Silverberg nous enjoint Ă nous arracher de notre position indolente de spectacteur·ices dâun effondrement qui ne relĂšve plus de la fiction. Un cri dâalerte !