Paradoxalement, « Éclats de voix » fonctionne moins à partir du motif du langage qu’à partir de celui des yeux qui se dessillent, des regards trop éteints, inattentifs, qui s’ouvrent brusquement, au détour d’une rencontre, d’une remarque, d’un rêve, aux autres, à l’amour, à Dieu, aux bonheurs simples. Au fil de narrations contenues, moins démonstratives que sensibles et intuitives, Elizabeth Smadja rend ainsi compte d’éblouissements intérieurs soudains, bouleversants, permettant la réconciliation avec soi et le monde.