Laure a 19 ans, elle est anorexique. Hospitalisée au dernier stade de la maladie, elle comprend peu à peu pourquoi elle en est arrivée là. Jours sans faim raconte trois mois d'hôpital, trois mois pour rendre à la vie ce corps vidé, trois mois pour capituler, pour guérir. La guérison de Laure, c'est aussi l'histoire de sa rencontre avec le médecin qui la prend en charge, peut-être le seul qui soit capable d'entendre sa souffrance, cette part d'enfance à laquelle elle n'arrive pas à renoncer.
Delphine de Vigan a d’abord écrit ce roman sous pseudonyme pour exorciser cette histoire en la transformant, en la réinventant. Elle a trouvé une voix, une voix extérieure, clinique, légère parfois. Le roman, écrit à la troisième personne, permet de raconter la souffrance physique et la détresse qui accompagnent l'anorexie, mais aussi le chemin de la guérison.
Le premier roman de Delphine de Vigan est le récit poignant d’un combat contre soi-même, et la naissance d’une nouvelle plume désormais renommée. L’auteure nous en offre une interprétation sensible et pudique.