Voici un cri d'appel lancé contre la civilisation des machines, et une apologie de la liberté.
Il y a un demi-siècle, Bernanos dénonçait déjà le capitalisme industriel et la recherche du profit, et affirmait que le progrès technique poussé à l'excès limite la liberté humaine.
En visionnaire, il prédit la délocalisation, la révolte de la jeunesse contre une société matérialiste, et les mouvements de contestation de mai 1968 contre la société de consommation.
Aujourd'hui encore, ce pamphlet reste d'une incroyable actualité. Il pousse à l'élaboration d'une société où il serait possible de mener une vie plus digne de l'être humain.
Georges Bernanos (1888-1948) est un écrivain français. Il passe la plus grande partie de sa jeunesse au Pas-de-Calais, lieu qui inspirera bon nombre de ses romans. Il poursuit des études à l'institut Catholique de Paris. C'est après avoir participé à la Première Guerre mondiale que Georges Bernanos publie selon ses mots un « livre né de la Guerre » : « Sous le soleil de Satan ». Face à des difficultés financières, il s'installe dans plusieurs pays étrangers (dont les Baléares, le Brésil en exil, la Tunisie...). Il publie en 1936 un autre de ses romans majeurs : « Journal d'un curé de campagne ». Comme les titres l'indiquent, ses œuvres représentent très souvent des personnages catholiques, confrontés au combat spirituel entre le bien et le mal.