Ça vous tombe dessus et vous foudroie net : vous croisez un homme et déjà, vous êtes totalement envahie par lui – même pas conquise, car il n’a qu’à être là, sans chercher à vous séduire, pour s’emparer de vous. Et quand bien même vous partagez votre existence avec un autre, vous forcez les rencontres, le guetter, oser tout… Aussi, quand toute relation semble condamnée, vous commencez à suffoquer, à vivre comme dans du coton, plus vraiment vous-même… Et pourtant, quand cet être convoité revient vers vous et vous adresse quelques signes éloquents, vous ne tergiversez pas et espérez voir l’amour se concrétiser… C’est que les sentiments, incontrôlables, ne desserrent pas si facilement leur emprise sur vous. Entre une bibliothèque londonienne et les rues parisiennes, « Le Miroir du passé » ausculte une relation amoureuse qui se vit en pointillés, en absences, en silences, en renoncements, en impossibilités… Suivant les pas d’une femme éprise qui se voit entièrement possédée par une inclinaison impérieuse, ce roman évoque, pudiquement, sans fracas, les chavirements de l’âme prise de passion.