"À soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s'infiltre au cœur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer ; il n'y a pas de temps à perdre."
Avec la douceur de son timbre de voix, André Dussollier s'approprie les mots de Philippe Delerm. Il joue avec les silences, le rythme et la musicalité des phrases pour nous restituer ces petits éclats de vie qui font la trame des jours heureux.
Couverture : © Hammond/SoFood/Photononstop