A Mirepaillou, petite bourgade du sud-ouest, les langues vont bon train. L’objet de cette agitation, des commérages et des supputations les plus diverses ? La présence, en ville, de deux jeunes, espèce peu observée, munis de curieux appareils de mesure et de repérage… La curiosité de chacun et chacune atteint son comble quand la secrétaire de mairie vend la révélation qu’elle a innocemment entendue dans le bureau du maire qui recevait les étrangers : un dépôt de munitions allemandes datant de la dernière guerre se trouverait sous l’école et menacerait, depuis soixante ans, d’exploser à tout instant… Dès lors, ça se met à remuer dans les rangs des administrés où certains, loin de penser à se montrer solidaires, vont voir en cette opportunité le moyen de s’assurer le poste, prochainement vacant, de maire… Il leur faudra toutefois composer avec un élu qui cède aux sirènes de l’argent et s’accommode assez bien d’une transformation de la bombe à retardement en attraction, ou encore avec un homme floué par un ancien ami, prêt à prendre sa revanche. Relatant l’imbroglio politico-économico-amoureux qui s’empare d’un village suite à la découverte des risques qui pèsent sur ses têtes blondes, « L’Ecole des flammes » se compose d’une galerie de personnages tous plus burlesques les uns que les autres, qui dévoileront les aspects les moins reluisants de leur personnalité. Vénalité, incompétence, lâcheté, ambition, fourberie, inconscience : tels sont les défauts, propres à l’Homme, que pourfend ce récit savoureux et délicieusement cruel. Une petite comédie humaine acide et impitoyable !