Georges se dĂ©couvre une Ă©trange disposition qui va bouleverser sa vie, lâamenant Ă traquer un serial killer...
Je mâappelle Georges Marchais. Câest pour ça que mes potes appelaient ma femme Liliane. Câest pour ça quâelle est partie. DrĂŽle de prĂ©nom quand on sâappelle Marchais. Les plus anciens comprendront. Pourtant mes parents Ă©taient loin dâĂȘtre communistes. Jâen ai conclu, trĂšs tĂŽt, que je nâĂ©tais pas dĂ©sirĂ©. Bref, je ne suis pas lĂ pour refaire lâhistoire. Tout a commencĂ© Ă lâĂ©poque oĂč jâĂ©tais en vacances avec SĂ©verine (Liliane pour mes potes). Ăpoque bĂ©nie, je travaillais Ă la Poste et SĂ©verine Ă©tait « mĂšre au foyer » comme elle le prĂ©tendait. Situation usurpĂ©e car nous nâavons pas eu le temps dâavoir dâenfant avant quâelle me foute Ă la porte. Ăpoque rĂ©volue mais câest Ă ce moment-lĂ que tout Ă commencĂ©. Il y aura vingt ans cette annĂ©e. Depuis jâai quittĂ© la Poste. Je ne serai jamais receveur. Auxiliaire de police, je suis devenu. Certains me prĂ©sentent comme « psychologue ». Empathe ça les dĂ©frise, ça repose sur rien. Mais commençons par le dĂ©but. Nous Ă©tions donc en vacances dâĂ©tĂ©, Liliane et moi (depuis quâelle a quittĂ© ma vie jâai dĂ©cidĂ© de lâappeler comme-ça aussi. Il nây a pas de raison), au TrĂ©port. Comme tous les ans.
Claude Picq nous raconte lâapparition dans la vie de Georges dâune disposition singuliĂšre, celle de dĂ©tecter les Ă©motions qui flottent encore sur les scĂšnes de crime. Ou comment lâon devient auxiliaire de police Ă la poursuite dâun tueur en sĂ©rie quand rien ne vous y prĂ©disposait... Le dĂ©but dâune sĂ©rie par un auteur prolifique de talent.