Un jour, je me suis réveillée et j’étais morte. Pourtant, les autres me considéraient encore comme faisant partie de ce monde. C’était à n’y rien comprendre.
Un chauffard alcoolisé m’avait percutée alors que je roulais sur ma moto. Il avait fui comme un lâche. Il m’avait tout pris, il m’avait brisée. Je n’avais jamais autant souffert. Je décidai de le retrouver.
Quand Mike me dit qu’il m’avait tuée pour que je l’aide à sauver le monde, j’eus du mal à le croire. Néanmoins, il disait vrai. Cent ans plus tard, la Terre sombrerait dans le chaos, tout serait ravagé et des monstres prendraient le pouvoir. Des monstres humains que l’on devait anéantir, qui torturaient à souhait et se réjouissaient du mal qu’ils distribuaient.
Avec les autres morts, j’entrai dans une nouvelle famille. Une famille unie par nos passés tragiques, nos émotions instables et nos souffrances palpables. Cependant, nous étions les seuls à pouvoir agir.
Parce que les morts voyageaient dans le temps.
Parce que les morts n’avaient plus rien à perdre.
Parce que les morts connaissaient la valeur de la vie.