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Les micochonnes

E-book


L’hilarante confusion d'un jeune amateur de cinĂ©ma dans les annĂ©es cinquante.

Il a dit : Dimanche, y a les micochonnes Ă  l'Arquebuse. J'ai bien entendu. Ou plutĂŽt : Viens voir les micochonnes Ă  l'Arquebuse. Ou alors : On va bien se marrer avec les micochonnes Ă  l'Arquebuse. Je ne me rappelle plus exactement ses paroles, mais, Ă  coup sĂ»r, il est question de l'Arquebuse, le cinĂ©ma. Ce cinoche de notre bled, prĂšs de Melun, que le pĂšre de Bicensssssse tient dans l'arriĂšre-boutique de son bistrot-Ă©picerie, place de l'Ă©glise. Les micochonnes ? J'ai tout de suite pigĂ© l'allusion : il s'agit de Solange Furon et d'Huguette – GuĂ©guette – Bardinet, deux filles de Sainte-Colombe, de vraies filles qui n'ont pas froid aux yeux, ce qui veut dire qu'elles ont chaud partout. Et surtout des filles qui s'arrangent avec les pĂ©chĂ©s mortels. La preuve, pour un Roudoudou Ă  la fraise, elles montrent leurs genoux, et mĂȘme un peu plus haut ! Juste Ă  la frontiĂšre du territoire dont le mystĂšre alimente nos conversations. Les poils, la touffe en particulier...

Max Obione nous livre avec humour un épisode biographique de sa jeunesse. Sa formation au cinéma, vécue dans les années cinquante dans un village de Seine et Marne, fut exclusivement basée sur des nanards de série Z. Nul doute que ça vous marque ! Mais cette saveur du passé est délectable...