Les récits entendus pendant la Commission Charbonneau ont mis en lumière les manquements éthiques dans le monde de l’ingénierie, ce qui a eu l’effet d’une bombe au Québec. Certains témoignages ont aussi révélé des défaillances au sein des institutions, comme l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Dix ans après la publication du rapport de la Commission, sommes-nous à l’abri d’une nouvelle crise éthique? Comment repenser notre lien à l’éthique au sein de cette profession?
L’éthique et le génie québécois poursuit deux grands objectifs. D’abord, il expose en quoi les institutions québécoises du génie peuvent, et doivent, être perfectionnées au fil du temps. De l’évolution du statut juridique d’ingénieur jusqu’à la gestion de crises, en passant par la promotion de certains idéaux, ces institutions doivent entretenir une quête constante d’excellence. Ensuite, cet ouvrage explique en quoi la délibération éthique, et son caractère moral, est en partie affectée par l’état des institutions du génie. En effet, celles qui sont en piètre état peuvent être une source de conflits éthiques pour les professionnels et professionnelles. Ces conflits sont illustrés avec différentes études de cas, portant notamment sur les loyautés multiples, la corruption grise et la protection de l’environnement. Chaque chapitre propose des questions complémentaires permettant au lecteur de poursuivre ses réflexions sur les sujets abordés.
Bien que cet ouvrage ait d’abord été pensé pour les étudiants et étudiantes en génie au Québec, il intéressera aussi les membres des ordres professionnels ou toute personne qui étudie l’histoire et l’amélioration des institutions québécoises.