L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique baptisé Homo (homme en latin). Ursus et Homo voyagent à travers l’Angleterre en traînant une cahute, dont Ursus se sert pour haranguer les foules et vendre des potions.
L’Homme qui rit suit les destins croisés de plusieurs personnages. Le premier est Ursus (ours en latin), un vagabond qui s’habille de peaux d’ours et est accompagné d’un loup domestique baptisé Homo (homme en latin). Ursus et Homo voyagent à travers l’Angleterre en traînant une cahute, dont Ursus se sert pour haranguer les foules et vendre des potions.
Pris dans la tempête de neige, Gwynplaine frappe vainement aux portes des habitations avant de trouver finalement refuge dans la roulotte d’Ursus qui prend les deux enfants sous son aile. Ursus ne se rend compte que le lendemain, à la lumière du jour, que ce qu’il pensait être une grimace sur le visage de Gwynplaine est en fait une mutilation qu’il reconnait comme une pratique de défiguration. Il réalise également que le bébé est aveugle.
Quinze ans plus tard en 1705, sous le règne de la reine Anne, Ursus a monté une troupe de théâtre avec Gwynplaine et Déa, nom donné au bébé qui est désormais une belle quoique frêle jeune fille de seize ans. Fortement complémentaires, Gwynplaine – dont la difformité est invisible à Dea qui ne voit que la beauté de son âme – et Dea – dont l’infirmité, loin de rebuter Gwynplaine, le pousse à lui accorder une attention – forment un couple encore chaste mais profondément lié. Ensemble, ils présentent notamment la pièce Chaos Vaincu qui a un grand succès. La vision du visage défiguré de Gwynplaine cause l’hilarité générale. Pendant ce temps, on découvre les relations jalouses de la reine envers sa jeune sœur Josiane, plus belle et plus jeune qu’elle, et promise à David Dirry-Moir, fils illégitime présumé unique héritier de Linnaeus Clancharlie, lord mort en exil en Suisse. Le bonheur, l’insouciance et l’insolence de Josiane n’irritent pas seulement la reine mais aussi Barkilphedro, un homme dont elle est pourtant la bienfaitrice mais qui ne supporte pas le rapport de condescendance qu’elle entretient avec lui. Ayant obtenu d’elle une charge qui le rend responsable des objets trouvés en mer, il entre un jour en possession de la bouteille jetée à la mer par les Comprachicos quinze ans plus tôt. Il y découvre l’objet parfait de sa vengeance : la vérité sur l’identité de Gwynplaine.
C’est à cette même période qu’Ursus décide de présenter son spectacle dans la banlieue de Londres. Le succès est immédiat. Ils font la connaissance d’un homme, apparemment matelot, du nom de Tom-Jim-Jack. Mais leur succès fait des jaloux. Ursus est inquiété par plusieurs docteurs et théologiens concernant ses prêches et ses harangues jugées séditieuses. Il se sort de cette difficulté non sans crainte pour le futur et admoneste Gwynplaine dont les nouveaux discours contre le pouvoir l’inquiètent encore plus. Pour tromper son ennui, Josiane est envoyée par David Dirry-Moir voir Chaos Vaincu qui doit constituer l’ultime distraction. Elle ne rit pourtant pas à la pièce et ne revient jamais à l’auberge mais envoie quelque temps plus tard une lettre à Gwynplaine auquel elle déclare vouloir se donner totalement, elle qui est si belle à lui si hideux. Après une certaine hésitation, Gwynplaine choisit de ne pas répondre au rendez-vous qu’elle lui offre et de rester avec Dea.
C’est à ce moment crucial qu’apparait le personnage du Wapentake, un serviteur de la couronne qui, par le simple toucher, contraint quiconque de le suivre sous peine de mort. Après être intervenu ailleurs, il vient finalement intimer l'ordre à Gwynplaine de le suivre. Ursus, impuissant, ne peut qu'espionner de loin. Constatant la disparition de son protégé et recevant plus tard ses affaires, le vieil homme est persuadé que son élève est mort et, désespéré, se demande comment annoncer la nouvelle à Dea. Pour tromper celle-ci, il se lance donc dans toute une performance de Chaos Vaincu où, avec ses dons incroyables de ventriloque, il simule la présence de toute une assemblée mais en vain car Dea, qui ne voit pas Gwynplaine avec les oreilles mais avec le cœur, a conscience de son absence.
Gwynplaine est emmené dans une prison souterraine où il est confronté à l’un des responsables de son enlèvement qui révèle la terrible vérité : son nom est en fait Fermain Clancharlie, fils naturel et légitime de Linnaeus Clancharlie et véritable héritier de la pairie actuellement concédée à son demi-frère David Dirry-Moir. S’étant évanoui sous le choc, Gwynplaine se réveille en tenue de seigneur dans une immense demeure en présence de Barkilphedro qui lui apprend qu’il est désormais Lord et doit siéger à la chambre des Lords le lendemain. La séance est néanmoins catastrophique. Quand Gwynplaine tente d’apostropher les Lords sur leur indécence et veut se présenter comme « La Misère » qui vient « de l’Abysse », ils rient de sa performance, l’appelant un clown, « l’homme qui rit », un histrion et un bouffon.
Gwynplaine renonce finalement à la pairie et cherche à retourner vivre auprès d’Ursus et de Déa. Mais ceux-ci, entretemps, ont été enjoints de « quitter l’Angleterre avant le lendemain » sous peine d’être emprisonnés et Homo tué, le loup n’étant pas toléré dans Londres. Ils se sont embarqués pour le continent dans un bateau. Désespéré, Gwynplaine pense à se suicider, mais il est retrouvé par Homo qui le guide vers Dea et Ursus. Malheureusement, le coeur fragile de Dea ne résiste pas à toutes ces émotions et celle-ci meurt dans les bras de Gwynplaine. Celui-ci la rejoint dans la mort en se jetant à l'eau.