Dans cet autoportrait écrit à vif, dans la brûlure, l’intensité et l’âpreté du quotidien, Chantal Akerman nous confie la matière même de toute son œuvre. Les mots sont autant d’images accolées entre elles, scotchées, coupées ; c’est l’écriture comme un montage en cours, le cinéma n’est jamais loin. C’est le même langage que la vie. L’autrice dévoile avec pudeur et douleur la relation avec sa mère, avec sa compagne, avec sa propre folie, qui la guette. Ma mère rit est une magnifique plongée dans les joies, les blessures ; dans le cœur de la réalisatrice.
Aurore Clément, grande amie de Chantal Akerman ayant joué dans plusieurs de ses films, nous livre une lecture magique de Ma mère rit. Un très bel hommage empreint d'émotion.
Couverture : Photogramme extrait du film "La Paresse" de Chantal Akerman, 1986. © Fondation Chantal Akerman.