Comme chaque année, Will Tremblay descend de sa montagne adorée pour tenir un stand au marché de Noël de Vancouver. Sa famille y est une véritable institution puisqu’ils y sont les uniques vendeurs de sapins depuis des générations.
Détestant la foule et la ville, le jeune homme est déjà contrarié d’avoir dû quitter le calme de sa forêt. Pourtant, ce n’est rien en comparaison de la colère qu’il ressent en voyant son stand déjà occupé par des conifères inconnus. Et il n’est pas au bout de ses surprises…
Lana Demers cherche toujours un moyen rapide pour gagner de l’argent et continuer à parcourir le pays en quête de l’endroit où elle aura envie de poser définitivement ses valises. Lorsqu’elle apprend qu’un stand au marché de Noël de Vancouver est disponible, elle est aux anges. Et même si elle n’y connait rien, quoi de plus lucratif que de vendre des sapins à cette période de l’année ? Ça ne doit pas être si compliqué.
Sauf si vous avez un concurrent de taille… Entre une Lana, citadine, pas suffisamment préparée, et un Will grincheux, respectueux de la nature, aucune entente ne semble possible.
Mais ne dit-on pas que la magie de Noël ne fait jamais se rencontrer les gens par hasard…
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? Extraits ?
"— Le stand est grand, précise l’homme en prenant des pincettes, vous pourriez partager l’espace en deux.
— Pardon ? répliqué-je en montant dans les aigus tandis que le grincheux s’écrie qu’il en est hors de question. Voilà au moins un point sur lequel nous sommes d’accord. J’ai réservé en temps et en heure ce stand et j’ai réglé la somme demandée. Fin de l’histoire.
— Sauf qu’il s’agit d’une erreur, me reprend le vendeur de sapin mal léché d’un ton excédé, comme si c’était moi qui ne comprenais pas la situation, le remplaçant de Simon ignorait que le renouvellement pour ma famille se faisait de façon tacite. M. Starck va vous rembourser et je vais même aller jusqu’à vous offrir un sapin pour le dédommagement. Ainsi, vous pourrez constater par vous-même qu’il n’y a pas photo entre les vôtres et les miens.
— Vous savez où vous pouvez vous le mettre votre sapin ? crié-je en levant les mains en l’air. Et il est hors de question que je vous concède ne serait-ce qu’un mètre carré tant vous êtes odieux."
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"— Vous n’avez rien de mieux à faire que de me mater ?
Je sursaute en l’entendant m’interpeller. Chassant mes pensées, je me flagelle de m’être laissé à l’observer de la sorte. Il va croire qu’il me plaît.
— Ce n’est pas vous que je regarde, mais l’endroit où vous venez de déposer votre sapin, recadré-je la discussion. Il me semble un peu trop à l’avant du stand par rapport à ce que nous avons convenu.
— Écoutez, on pourrait peut-être oublier tout ce qui s’est dit hier ?
— Aucun problème ! Je ne demande pas mieux.
— Super ! Parce que…
— Par contre, si vous pouvez vite débarrasser le plancher avec vos machins verts, continué-je sans l’écouter, ça m’arrangerait. J’ai du boulot pour tout mettre en place.
— Je vous demande pardon ?
— Vous voulez oublier notre entrevue d’hier soir ? C’est bien ce que vous venez de me demander ? Donc, ce stand est tout à moi.
— La voilà qui remet ça ! soupire-t-il en tirant son bonnet de son crâne pour le serrer entre ses mains afin de se contenir.
— La mauvaise foi, c’est votre spécialité ? Ou l’art de reprocher aux autres ce dont vous êtes responsable ?
— On peut arrêter deux minutes de se disputer comme des gamins de cinq ans ?
— Excusez-moi de me mettre à votre niveau, raillé-je pour le titiller encore un peu plus."