A Paris, à la fin du xixe siècle, Eléonore peint des visages de porcelaine. Dans un atelier de fabrique de poupées où la profusion de dentelles voile à peine la misère et l’ennui, les traits qu’elle dessine prennent la couleur de ses émotions. Elle est amoureuse de Victor Féridis, un séduisant aristocrate qui se mue la nuit en artiste solitaire et marginal. Marquises, ouvrières ou bourgeoises, il façonne des marionnettes à leur image et crée d’étranges spectacles qui fascinent la jeune ouvrière. La dangereuse exaltation de leur amour transgressif révèle la duplicité d’une société aux prises avec ses contradictions. Roman lumineux écrit dans une langue délicate, Porcelaines dévoile avec une étonnante modernité les inévitables heurts d’une passion absolue dans un monde de simulacres.