Rapport sur les prix de vertu, lu dans la sĂ©ance publique annuelle de l'AcadĂ©mie francaise du 17 novembre 1898. Extrait : En somme, nous avons la fortune, le luxe, ou bien la fumĂ©e dâun peu de gloire, ou tout au moins les commoditĂ©s de la vie, nos lendemains assurĂ©s, du bien-ĂȘtre en perspective jusquâĂ lâheure de la mort. Ceux dont je vais vous parler nâont rien, nâont jamais eu rienâŻ; pour la plupart, ils nâont plus la santĂ© ni la jeunesse, pas seulement le pain de chaque jour, et ils trouvent le moyen dâĂȘtre bons, de lâĂȘtre inĂ©puisablement, Ă toute heure, durant des mois et des annĂ©esâŻ; ils trouvent le moyen dâĂȘtre secourables et doux, de donner par miracle ce quâils nâont pas, â et, dans leur dĂ©nuement sublime, ils sont heureux par la charitĂ©...