Témoignage d’empathie envers le peuple haïtien, RêvHaïti évoque la tragédie des boat people au cours des années 1980.
Le texte épouse la violence de la mer, explosant frontières et noyades de l’imaginaire d’un bout à l’autre des côtes, de Port-au-Prince à la Floride. Éclats de voix, de sens, et de corps. Mêlant tour à tour ressources de la langue vernaculaire, innovations linguistiques et typographiques, Brathwaite écrit une poésie qui tisse le fil des thématiques postcoloniales, historiques et individuelles.
La traductrice Christine Pagnoulle restitue le texte. Elle traduit à merveille les voix du métissage caribéen. De l’Afrique aux Amériques s’opère la traversée dans ses multiples inflexions. La mémoire historique rythme les mouvements et la polyphonie d’une langue qui se forge dans l’invention permanente du quotidien.