L'enquêteur Cicéron va reprendre du service ! Immersion dans le milieu de l'art avec des personnages hauts en couleurs !
Quand on n’y connaît rien en barbouille, on ferait mieux de se coller devant une série amerloque à la télé. C’est ce que j’aurais dû faire. C’est ce que je fais de mieux. Alors, quelle idée m’a pris d’aller fourrer mon nez dans ces tubes mal rebouchés ?
Les odeurs de térébenthine ont rendu tout le monde maboul. Momo tombe amoureux d’une vieille aristo qui balade un mini-chien rose, moi je ne fais que des conneries, manipulé par le bout du nez par une minette (ça change, hein?), et René fout des coups de pied dans la fourmilière... et de boutoir dans la bonne de notre suspect number one.
Le commissaire, lui, en perd, momentanément, sa déontologie atavique. Heureusement que, même en congé « attentat », Vaness’ ne perd pas le nord. Si elle n’était pas là, il me faudrait l’inventer, celle-là !
Mais tout se termine bien car, enfin, la Russie reconnaît mon talent. « Nul n’est prophète en son pays » selon Luc et Matthieu. Ils avaient bien raison, ces mecs qui devaient être les René et Momo de Jésus. Enfilez une blouse, on y va !
Découvrez sans plus tarder le neuvième opus des aventures du détective Cicéron !
EXTRAIT
Je ne vais pas vous dire que l’accueil que je reçois, en débarquant vers quatorze heures trente bien sonnées, restera à jamais gravé dans mon cœur (en ai-je vraiment un ?), mais la dépendance, dont commence à prendre conscience Vanessa, atténue un peu les reproches. Je sais que je ne perds rien pour attendre mais j’en profite un peu. Je ne suis pas arrivé les mains vides puisque le resto de Momo a accepté de me préparer un steak haché-frites à emporter.
Pendant qu’elle s’empiffre – elle doit avoir rudement faim – je lui raconte mes rencontres matinales sans trop m’étendre sur le repas avec mes potes que je transforme en « sandwich vite fait au coin du bar de chez Momo pendant que le cuistot me préparait son repas à emporter ». Ça passe, vu que j’ai un peu rallongé les timings de mes visites chez Théo et Mireille et à l’usine Bonichon.
— Le commissaire m’a appelée pour me demander de mes nouvelles, se faire confirmer la durée de mon arrêt et me mettre au courant de ce que vous vous êtes dit. Il m’a donné son feu vert pour que je fouille dans la vie de ton type en faisant comme s’il avait à voir avec l’histoire de trafic dont je m’occupe. Tu me connais, et tu le connais, je lui ai demandé une confirmation écrite de son accord pour que je travaille de la maison et pendant mon ITT. Pas envie que ça me retombe sur le pif. Pépère serait le premier à faire l’étonné en cas de grabuge.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Banlieusard pur jus, Cicéron Angledroit - de son vrai nom Claude Picq - est né en 1953 à Ivry, ceinture verte de Paris transformée depuis en banlieue rouge.
« Poursuivi » par les études (faute de les avoir poursuivies lui-même) jusqu’au bac, il est entré dans la vie active par la voie bancaire.
Très tôt il a eu goût pour la lecture : Céline, Dard, Malet… Et très tôt il a ressenti le besoin d’écrire.
Tiens bon l'pinceau, y a des coulures! est le neuvième titre de sa série d'enquêtes humoristiques.