Le XIXe siècle naît dans les violences de la Révolution et il semble voué à répéter la scène de cette violence originelle dans les révolutions et les insurrections qui scandent son histoire et hantent l’imaginaire des écrivains et des artistes. La littérature est miroir des représentations et elle permet de revoir l’histoire politique de tout un siècle, ses violences qui en constituent souvent les moments les plus marquants (Commune, Affaire Dreyfus, attentats anarchistes, manifestations de la droite révolutionnaire), au prisme des images que nous en a laissées la fiction. La violence est source d’émotions mais son inscription au coeur des oeuvres pose la question des liens de la littérature et de l’idéologie , elle a ses thuriféraires qui la sacralisent et en font, dans la tradition de Joseph de Maistre, un attribut divin, ses adversaires qui la dénoncent et tentent de l’éradiquer. La violence politique est d’abord de l’ordre de l’oratoire. Violence des mots et mots de la violence. Cette violence des textes est liée à un contexte, à des processus de défoulement et de refoulement, qui font de la littérature de la fin de siècle le témoin privilégié d’un malaise de la civilisation, d’une « crise de l’humanisme ».
La Nouvelle Revue française de Jean Paulhan
Jean-Yves Guérin
bookAutobiographies de transfuges. Karl Philipp Moritz, Richard Wright, Assia Djebar
Leibovici Martine
bookL'intraduisible dont je suis fait
Tomiche Anne
bookViolence politique et littérature au XIXe siècle
Dufief Pierre-Jean
bookJean Giono Corps et cosmétiques
Romestaing Alain
bookDix études sur le roman et la loi
Thau Norman
bookLittérature et saveur
Kaddour Hedi
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Landerouin Yves
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Marty Philippe
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