Le début : « Paulin Broquet, se relevant dans le puits où les bandits le jetèrent après l’avoir condamné à mort, tendit son poing menaçant vers le plafond formé par la trappe qui s’était ouverte sous ses pas et refermée sur sa tête après sa chute…
« À bientôt Zigomar ! » avait-il crié.
Pour oser crier cela en pareille circonstance, dans cet état, dans ce tombeau, c’était faire preuve de présomption énorme ou d’inconscience absolue. Or Paulin Broquet n’était pas le moins du monde présomptueux, et il avait parfaitement conscience de la situation dans laquelle il se trouvait.
Ses ennemis, ayant prononcé sa condamnation à mort, avaient exécuté séance tenante leur sentence, pour que le jugement trouvât sans répit son plein effet, son implacable solution. Les bourreaux savaient par expérience que leur victime ne pouvait échapper à son épouvantable destin. Dans ce puits, dans cet égout, c’était pour tout condamné la mort assurée, le trépas certain, horrible, répugnant, plus ou moins long à venir. Ils ne tenaient même pas, par un raffinement de cruauté, à ce que leur victime mourût immédiatement. Et ils prenaient plaisir à entendre ses cris, ses appels désespérés arriver jusqu’à eux du fond du puits. »