Suite des aventures du policier détective Paulin Broquet.
Le début : « Le pickpocketisme a été créé, innové et perfectionné à Londres.
D’ailleurs, Londres est la ville idéalement bâtie pour que l’art du pickpocket y soit prospère. Elle est zébrée de ruelles tortueuses extrêmement étroites, et les policemen sont énormes. Vraiment, il y a certaines ruelles – des lanes – où le majestueux policeman, avec son casque, sa houppelande vaste, ne peut s’engager à la poursuite du pickpocket maigre et agile. D’ailleurs, le policeman est à Londres vraiment le gardien de la paix et du bon ordre dans les rues. Quant aux pickpockets, évidemment ils sont de son ressort, mais le citoyen anglais est habitué à compter d’abord sur soi-même, à se protéger, à se défendre, sans, comme en France, par exemple, espérer que la police est uniquement établie pour le mettre à l’abri de toute tentative. De sorte que si les gentlemen pickpockets sont habiles et silencieux, les citoyens de Londres avertis ne se laissent pas voler facilement, et tout va pour le mieux – même les automobiles qui ne se croient pas le droit comme à Paris d’écraser les passants. »