Cette nouvelle est extraite du recueil Pages d'Islam.
« Couché sur l'étroit lit blanc, lavé de ses souillures et revêtu de linges immaculés, l'errant semblait se rétablir, revenir à la vie.
Pourtant, il gardait son silence farouche. Obstinément il tournait le vague de son regard terne vers la large baie ouverte sur le vide du ciel incandescent. Dans tout ce bien-être inusité, lui, le nomade, fils de nomades, regrettait la misère pouilleuse et les longues marches pénibles sous le soleil de feu, à la recherche des maigres offrandes dans le sentier de Dieu...
Et bientôt cette longue salle blanche et sévère, ce lit trop doux, ce calme et cette abondance lui devinrent intolérables... »
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5516207x/f197.image