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Dante n'avait rien vu : Biribi

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Albert Londres (1884-1932)

"Biribi n’est pas mort.

Il s’agit des pénitenciers militaires.

C’est là que vont « payer » les condamnés des conseils de guerre.

Les Bataillons d’Afrique fournissent la majorité de cette clientèle. Le reste provient des corps de France, de l’armée du Rhin, de l’armée de Syrie, du régiment de Chine.

Désertion, bris d’armes, destruction d’effets militaires, vols, attentats sur des personnes, refus d’obéissance, outrages à des supérieurs pendant le service. Tels sont les crimes ou les délits.

Ces condamnés sont au moins trois mille cinq cents.

On les appelle les pègres, voire les pégriots."

Après avoir dénoncé le bagne de Guyane, Albert Londres s'attaque à "Biribi", les compagnies disciplinaires de l'armée, véritables bagnes stationnés en Afrique du Nord, dans lesquelles règnent la cruauté, l'injustice et l'inhumanité.

Paru en 1924.