Parue dans la Revue Politique et littéraire (Revue bleue) en 1891, une nouvelle d'amour dite « conte d'hiver » de Thérèse Bentzon (1840-1907).
« Si l'on eût dit à la marquise, perdue dans les neiges, que des femmes s'éventaient là-bas, elle n'en aurait pas cru un mot. Bien que les double glaces fussent levées, ses dents claquaient, son cou et ses bras se marbraient de rouge, car elle n'avait pas voulu écraser sa vaporeuse toilette sous de trop lourdes fourrures. Adhjémar, avec abnégation, se dépouilla de sa pelisse pour l'en couvrir encore.
- Mais vous aurez, lui dit-elle, non sans une ombre de sollicitude.
- Au contraire, j'ai trop chaud, répondit le jeune homme.
Il prit et garda une petite main entre ses mains brûlantes pour lui prouver qu'il ne mentait pas. »
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