« Bête du pouvoir. Bête tout court.
Entre l’étreinte de la rue et la fièvre des cafés, à écrire, à lire, à peindre, à marcher, à vadrouiller, à parler avec mes enfants, mes amis, les corneilles et les petites bêtes autour de moi, j’ai espoir qu’un jour toute cette beauté l’emportera sur le pouvoir de la bêtise, en commençant par la mienne.
Bras-dessus, bras-dessous, je respire mieux à nicher dans le maquis.
[…] Sans autre exutoire que la marche, je parcours à pied les rues quiètes ou en retrait, les chemins de travers, les ruelles par lesquelles se succèdent les dérives vers d’autres cieux plus dégagés.
Pas à pas, je marche à me narrer, à m’égarer, à m’ignorer, à me rapprocher du prochain jour à marcher.
Je gîte en moi à marcher. »