Maman d’une petite fille prénommée Isaline, je découvre les joies de la maternité en 2002, à la naissance de mon aînée. Si les premiers jours sont une parenthèse enchantée dans notre quotidien, au fil des semaines, son comportement évolue, jusqu’au point de non-retour à ses 18 mois.
L’annonce tombe brutalement un soir d’orage : « Votre fille est autiste. »
Un diagnostic est posé, ma vie vole en éclat. Isaline vit recluse dans son monde intérieur, elle ne parle pas, ne marche pas, ne s’intéresse à rien. Nos espoirs s’effondrent au fur et à mesure des rendez-vous médicaux : il n’existe pas que les autistes Asperger, ceux qu’on voit à la télé, il y a les autres, plus lourdement handicapés, dont on tait l’existence. Isaline fait partie de ceux-là.
C’est le début d’un long combat pour nous, que nous allons mener la tête haute. Confrontés à l’inconnu, nous décidons d’avancer ensemble, unis par l’amour de notre famille et la volonté d’améliorer le quotidien de notre fille.