La (légèrement) grinçante nouvelle « La Femme du peintre » est paru dans le magazine illustré « La Vie littéraire » en 1898.
Le début : « Vers le soir, la malade eut une dernière convulsion, poussa un dernier râle, mourut. Et longtemps, devant le pâle cadavre qui se refroidissait, le mari, l'éminent peintre Barnez, demeura anéanti, ne comprenant pas, ne pouvant croire que la mort fût venue, comme ça, si vite, lui ravir sa femme ! En trois jours emportée ! En trois jours, elle si belle, si vivante, d'une chair si glorieuse, d'un dessin si pur, si correct, si Renaissance ! En trois jours, elle qui posait avec de si admirables, si académiques mouvements, pour les impératrices byzantines, pour les courtisanes, les nymphes, les saintes ! Elle qui lui avait valu une première médaille pour sa Mort d'Agrippine ! En trois jours ! Il n'y avait pas une semaine qu'elle était là, couchée sur la table à modèle, parmi des soies jaunes et des coussins écarlates, posant pour une Cléopâtre, avec laquelle il eût certainement remporté la médaille d'honneur, conquis un siège à l'Institut, peut-être ! »
Source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6272144r/f365.image