La vie de Laure Permon, duchesse d’Abrantès, mariée au général Junot, est calquée sur l’ascension et la chute de Napoléon, leur proximité remontant à leur enfance corse. Son existence n’est qu’une succession d’excès et de folies. Elle profite de tous les ors de l’Empire et côtoie au quotidien les « grands » de cette époque. Mais, à l’identique de la cour impériale, elle est asphyxiée par trois vices : la frivolité, les dépenses excessives et un libertinage forcené.
À la suite de l’abdication de l’Empereur, ses liens avec Balzac, Hugo ou Dumas lui permettront de lancer son salon littéraire, avant de tomber, percluse de dettes, dans un puits de misère. Ce récit dénonce les difficultés d’une femme de son temps où virilité guerrière et masculinité priment avant tout.
Qu’est-ce cette duchesse « abracadabrantès » ? se plaisait à dire Théophile Gautier.