Le 13 mars 2020 a marqué un tournant au Québec avec l’instauration de l’urgence sanitaire liée à la COVID-19, qui a contraint le gouvernement à faire de la gestion de la pandémie une priorité. En promulguant des décrets stricts, qui restreignent les libertés individuelles, l’État a dû mobiliser la police et ses patrouilleurs afin que les règles soient respectées. Ces mesures régulatoires ont toutefois entraîné des situations inédites et des déviances sociales inattendues et ont donné naissance à une nouvelle catégorie de transgresseurs.
Cet ouvrage, qui repose sur une analyse approfondie du contexte politico-administratif et des enjeux de sécurité publique, s’intéresse à la perception des policiers sur la stratégie adoptée durant la crise. Il met en lumière le passage d’une approche axée sur la prévention à une approche répressive, ce qui a soulevé des dilemmes éthiques chez maints patrouilleurs. Il montre également comment l’écart entre la commande gouvernementale et sa mise en oeuvre amène les auteurs à nuancer l’idée d’une domination coercitive.