Combien de temps suis-je restée ainsi, pliée au pied du dromadaire ? Des yeux irrités, gorge asséchée, oreilles bourdonnantes, j’essayais de me localiser : inconnu, tout m’était Inconnu ! Où sont passés les autres, étais-je seule dans ce milieu impitoyable ? … Je tentais de pousser un mot, un cri, mais en vain , aucun appel en retour… Je ne pouvais pas croire que j’étais seule dans le désert… Impossible ! La douleur dans les yeux diminua et je pus entre percevoir, une gourde attachée au dromadaire resté couché. J’avais une énorme soif, un désir fou de tout boire, sans m’arrêter. Du coup, je me ressaisis, une douleur au ventre, une envie de vomir due à la peur, m’agrippèrent. Je repris mes esprits et bus une gorgée d’eau , pleurer était dangereux, le liquide étant trop précieux.