Charles Dickens : Le Grillon du foyer, suivi de Nouvelles de Scotland Yard : La Paire de gants, Une Manœuvre astucieuse, Le Canapé.
"Charles Dickens est un romancier de proximité : il se met dans la peau de chacun de ses lecteurs-personnages, partage tellement leur vie qu’il parle de lui en parlant d’eux.
Il veut se reconnaître dans ses personnages comme il veut que les classes moyennes qu’il connaît et décrit se reconnaissent en eux. Sa fille raconte qu’un jour, admise dans le bureau de son père, alors qu’il écrivait, à maintes reprises, elle le vit se lever précipitamment de sa table de travail pour aller grimacer devant une glace en marmonnant des paroles incompréhensibles pour revenir écrire aussitôt ce qu’il venait de voir de lui-même. Ses personnages, c’est lui."
Claude Colombini-Frémeaux & Alexandre Wong
Pierre Bellemare trouve dans les récits du XIXe, publiés pour bon nombre d’entre eux dans les revues et les journaux de l’époque, l’occasion de nous faire réentendre une voix qu’on associe volontiers à l’esprit de la narration populaire, et ici, en particulier, à la forme du roman-feuilleton qui permit aux journaux, à partir de 1836, de s’assurer de la fidélité de leurs lecteurs et d’en accroître le nombre. Tous les grands romanciers sont passés par là : Hugo, Balzac, Dumas, Eugène Sue…