Au Québec, les territoires et les paysages ont constamment été soumis au gré des vagues d’exploitation des ressources. Si elle domine toujours, cette vision du territoire comme réserve de ressources à exploiter est aujourd’hui confrontée à des préoccupations nouvelles qui ont pour effet de la remettre fortement en cause. Avec la prise de conscience du retard du Québec, alors que les aires protégées totalisaient, en 2000, moins de 1 % de la superficie globale du territoire, la problématique de la conservation de la biodiversité s’est imposée avec force ces dernières années.
Le statut de paysage humanisé, adopté en 2002 par le gouvernement du Québec, propose un ensemble de principes de gestion et d’organisation du territoire et vise explicitement la protection de la biodiversité. Il reconnaît aussi l’importance des activités humaines sur le territoire et mise sur la participation des communautés locales et régionales. L’objectif de cet ouvrage est donc de présenter les particularités du statut de paysage humanisé. Il examine l’apport spécifique de ce statut de protection par rapport à ceux qui existent déjà au Québec comme dans d’autres pays, en analyse la portée et les conditions de réalisation tout en évaluant comment il peut s’articuler aux différents mécanismes d’aménagement du territoire.
Réalisé sous la direction de Gérald Domon, professeur à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, cet ouvrage rassemble une équipe multidisciplinaire composée de Christopher Bryant, Jean-Claude Côté, Sabine Courcier, Vincent Gerardin, Héloïse Rheault et Marie-Odile Trépanier.