Après la guerre contre l’Irak, Ozra et son mari Issah vivent à Téhéran dans une chambre sans confort. Ils partagent leur intimité avec Mariam, leur petite fille née handicapée suite à la chute de sa mère enceinte fuyant sous les bombes.
Au fil de quatre monologues, où alterne celui de l’homme et de la femme, le couple revit la tragédie qui a eu raison de leur union conjugale. Au récit de leur présent se mêlent les souvenirs de leur jeunesse et de leurs expériences, parfois érotiques, d’avant le mariage. De plus, la promiscuité leur est funeste parmi les habitants de leur résidence universitaire réquisitionnée par l’État pour les réfugiés. C’est cependant l’occasion de rencontres, certaines allant à l’encontre de la morale en Iran. La jeune Mariam, elle, assiste impuissante aux désaccords de ce couple emporté dans la tourmente quotidienne, abandonné par un pays en plein bouleversement, comme dans Les Garçons de l’amour.
Avec Le Sourire de Mariam, Ghazi Rabihavi signe un roman sombre, qui donne à voir un Iran en décomposition, une société d’oubliés de l’histoire.