Un jour, une délégation d’Européens réussit à venir jusqu’à la Cour de Nana Osei Toutou à Koumassi. Le roi et ses conseillers eurent l’idée de me confier à cette délégation de Néerlandais. Je dormais encore quand on vint me chercher au port d’Amsterdam. C’était en 1707. Cette délégation me confia à un convoi postal qui me conduisit en Allemagne où je fus confié au duc Antoine Ulric de Brunswick-Wolffenbüttel. Dans ma seconde patrie, l’Allemagne, j’ai bien vécu. Oui, l’Allemagne fut ma seconde patrie, après Axim. Ma jeunesse en Allemagne se passa sous d’heureux auspices. J’avais une bourse. Celle-ci m’était allouée par la Cour de Wolfenbüttel. Comme je ne connaissais aucune contrainte matérielle, j’avançai aisément dans mes études. Je pus ainsi m’inscrire le 9 juin 1727 à l’Université de Halle. Cette jeune institution connaissait alors un état de rayonnement intellectuel extraordinaire. Elle était même considérée comme l’un des grands pôles, voire la capitale de l’Aufklärung en Allemagne. Nathalie Hannah Von Bûlow, l’une de mes étudiantes en philosophie-pneumologie, était une belle fille, rayonnante comme une aube joyeuse, une véritable perfection que la Providence sait, de temps à autre, faire don à la nature humaine…
Les Amours brisées d'un philosophe africain des Lumières
Auteur(e) :
Format :
- Livre numérique
Durée :
- • 242 pages
Langue :
français