Les végétaux sont souvent considérés comme des êtres insensibles. Certes, ils n’ont pas d’organes des sens comme les nôtres : pas d’yeux, d’oreilles ou de nez.
Comment font-ils alors pour percevoir les stimulations de l’environnement : vent, pluie, blessure, attaque d’herbivores ou de ravageurs, et même rayonnements électromagnétiques tels que ceux de la téléphonie mobile ? Non seulement ils perçoivent mais ils répondent aux stimulations par des modifications de leur métabolisme et de leur développement, parfois même par des mouvements.
Ils ont inventé avant nous la guerre chimique et la guerre biologique. Certains seraient même capables d’avertir leurs voisins qu’un danger les menace ! La réponse aux stimulations peut être rapide et directe (comme avec la sensitive ou la dionée attrape-mouche). Malgré l’absence de système nerveux, les plantes peuvent également mettre en œuvre de véritables mémoires : la répétition d’un stimulus modifie l’intensité de la réponse, ou bien le stimulus entraîne le stockage d’une information comme si la plante « se rappelait » avoir perçu un signal des jours, parfois des semaines plus tôt.
Quel est, pour les plantes, l’avantage évolutif de posséder de la mémoire ? Quand, où et comment se produit le stockage d’information ? Qu’est-ce que la mémoire des plantes comparée à celle des humains et des animaux ? Autant de questions passionnantes et troublantes auxquelles répond Michel Thellier avec l’exigence de la clarté et de la rigueur scientifique. C’est en effet un ouvrage unique en son genre qui bouscule nos idées reçues tout en restant accessible à un large public – amoureux de nature, scientifiques, professionnels...