Entre Sido, qui orienta la destinée d’une de nos plus grandes écrivaines et Colette, qui fit de toutes ses œuvres un hommage direct ou indirect à la déesse Sido, il manquait un maillon. Ce maillon est là, dans la correspondance adressée par Sido à Colette, de 1905 à 1912. Les lettres de Sido font écho aux dires de Sido dans la fiction et répondent aux questions que nous nous posions encore sur Colette.
Le 6 avril 1912, Sido écrivait : « […] Les hirondelles sont arrivées ce matin à quatre heures ; j’ai pu assister à leur arrivée, elles passaient et repassaient follement devant mes fenêtres. Nous ne sommes que le six et le plus tôt de leur arrivée en général c’est le onze, mais nous avons eu des journées si exceptionnellement chaudes que nos délicieuses bestioles ont pu se tromper sur la date. Enfin, elles sont là et c’est tout ce que je leur demande, car nous sommes de vieilles connaissances comme tu sais. »