Il y a quelques mois un ami me suggérait de lire un recueil de poèmes intitulé En attendant les barbares de Constantin Cavafis. Un livre que j'avais déjà vu passer mais qui ne m'avait pas attiré plus qu'un autre. Mon ami me dit de regarder notamment le poème qui donne son titre au recueil. Écrit en 1904, ce poème présenté sous la forme d'un dialogue entre un personnage qui en interroge un autre, comme un élève interrogerait un maître, nous suggère que l'arrivée imminente de barbares pourrait être plus désirable qu'à craindre.
J'ai finalement lu le livre quelques mois plus tard, et alors que je venais de terminer la lecture de Sérotonine de Michel Houellebecq, certains poèmes de Cavafis m'ont paru bien houellebecquiens.
L'excellente préface de Dominique Grandmont, traducteur de cette édition en Poésie / Gallimard, vous apportera un éclairage formidable sur cet auteur étonnant, l'un des plus important en langue grecque au début du XXe siècle, né en 1863 à Alexandrie et décédé 70 ans plus tard dans la même ville.
Bonne écoute !