« Spinoza : Voilà donc la fin de la partie I. J’ai par là expliqué la nature de Dieu et ses propriétés, à savoir qu’il existe nécessairement ; qu’il est unique ; que c’est par la seule nécessité de sa nature qu’il est et agit ; qu’il est de toutes choses cause libre, et comment ! Que tout est en Dieu, et dépend tellement de lui que sans lui rien ne peut ni être ni se concevoir ; et, enfin, que tout a été prédéterminé par Dieu, non certes par la liberté de la volonté, autrement dit par le bon plaisir absolu, mais par la nature absolue de Dieu, autrement dit l’infinie puissance. » Cette courte pièce, intense et intellectuelle, met parfaitement en valeur le combat de Spinoza contre son temps, ses amis et ennemis, mais également, dans un registre plus intime, contre la maladie et les conventions sociales. On le trouve dans son environnement quotidien, au côté de Béatrix, sa servante et maîtresse. Les dialogues de Spinoza avec, ici Leibniz, là ses logeurs ou encore son ami Meyer, révèlent une partie de sa pensée théorique ainsi qu’un caractère tendre mais volontaire. Un texte passionnant, instructif et superbement mis en scène.