Après La Fleur de la Passion et La Catastrophe, Sangs mêlés vient conclure la fresque flamboyante que Michel Tauriac a consacrée à la Martinique.
En 1914, Raoul Du Morne Cordier, le béké, quitte son île, sa plantation au pied du volcan, volontaire pour le front. Au désespoir de sa femme et de celle qu’il n’a pu épouser à cause de sa couleur.
Même déchirement pour Hortense, la mulâtresse, qui voit son vieux compagnon – l’oncle de Raoul – s’engager à son tour.
Mais la vie n’en continue pas moins sous ce grand soleil où les femmes sont belles, les tempéraments chauds, les joutes politiques délectables, les haines raciales jamais assouvies. Tandis que dans les tranchées les hommes de cette île se retrouvent au coude à coude, oubliant leur différence, leur couleur. Mêlant leur sang.
Que sortira-t-il de ce creuset infernal ? une société plus fraternelle.
Plus tard, en 1929, le volcan se réveillera, ramenant la peur.
Fougue, sensualité luxuriante, c’est toute l’histoire de cette terre de passion que nous a restituée brillamment Michel Tauriac, avec sa sensibilité de romancier et le souci d’authenticité du journaliste.