Dans un village aux portes du désert, Noor attend son châtiment : coupable d’adultère après avoir été violée par un homme et enceinte à la suite de ce viol, elle doit être lapidée. Elle n’imagine pas pouvoir se soustraire à la justice. C’est compter sans une Française, venue pour une mission humanitaire et qui, pour la sauver, déploiera des trésors de volonté.
Formidable conteuse, Vénus Khoury-Ghata brosse les portraits de femmes au destin tragique, déchirées entre le respect de la tradition et le droit à la liberté. Roman de la chair, celle qu’on cache des regards, celle qui enfante, celle qu’on moque, frappe, mutile, blasphème, mais aussi roman de la solidarité féminine, « Sept pierres pour la femme adultère » vous emporte, vous envoûte et vous bouleverse dans cette lecture portée par deux femmes, deux voix de l’Orient et de l’Occident.
« Une main te glisse un biberon entre les doigts, une autre t’aide à t’asseoir, cale ton dos avec des coussins, remplace tes chaussures par des babouches confortables. Elles sont aux petits soins pour toi. Elles feront pareil pour toute nouvelle accouchée. Un loukoum fourré dans ta bouche pour enlever son acidité au lait. Un verre de jus d’amande pour le faire affluer. Deux gouttes d’essence de fleur d’oranger pour chasser les coliques, et pour la nuit la tisane de pavot, prodigieuse de sommeil. » V.K.-G.