À Saline, les faits divers sont à son image : banals, médiocres, et toujours plus tristes que sensationnels. Aussi, quand Thomas, du haut de ses 17 ans, apprend que le corps mutilé d’une inconnue a été découvert au détour d’une rue, c’est naturellement qu’il s’inquiète – la police ne risque-t-elle pas de faire du zèle et de venir gâcher la fête, demain ? Et, par la même occasion, sa seule chance d’enfin parler avec Alice ?
Il ne sait encore rien de ce mal qui lentement, insidieusement, ronge sa ville. Il n’est qu’un jeune grunge à la dérive, fuyant le spectre de la folie qui plane sur lui.
Il ignore que ses errances le précipiteront au cœur de l’abîme.
« Les piafs disparaissaient.
Les chats, les chiens disparaissaient.
Une fille avait eu le visage arraché.
Rien que des trucs de cinglé. »
Adepte des personnages cabossés par la vie, Julien Kann s’inspire des grands King et Lovecraft pour dévoiler, à travers le prisme du surnaturel, les plus profondes des failles humaines.
Sous leurs visages est son premier roman.