Iseult : Tristan !
Tristan : Délicieuse femme !
Iseult : Charmant homme !
Ensemble : Nos cœurs sont pleins de joie profonde, nos sens vibrent d’un bonheur sans fin !
Désir d’amour sans entrave, délice de la langueur amoureuse ! Cœurs amoureux enlevés au monde et conquis par moi ! Mon âme se consume d’amour !
(On ouvre brutalement les tentures... Le navire bruit d’une foule de marins et de chevaliers, qui lancent de joyeux hourras vers le rivage où se dresse une forteresse juchée sur un éperon rocheux élevé.
Tristan et Iseult, toujours plongés dans l’émerveillement mutuel, ne semblent pas réaliser ce qui se passe autour d’eux.)
Brangaine (aux servantes qui, à un signe d’elle, remontent sur le pont) : Vite, apportez le manteau royal...
(Se plaçant entre Iseult et Tristan.) Inconscients ! Mais regardez donc où nous sommes ! (Elle couvre Iseult du manteau royal.)