Qui se souvient encore de Madeleine Sologne ? Son nom n’évoque souvent qu’un arrêt de train à la gare de La Ferté-Saint-Aubin devant l’espace baptisé en son honneur. Et cependant en 1943, elle connut la gloire aux côtés de Jean Marais dans L’Éternel Retour de Jean Cocteau. Le couple mythique symbolisait alors la résistance face à l’occupant. Adulée par toute une jeunesse qui imita sa coiffure, longue mèche blonde tombant sur le front, Madeleine Sologne gagnait sa place dans la famille des grandes actrices. Elle était à l’apogée de sa carrière. Ainsi se trouvait réalisée la prophétie qu’un baladin avait faite, à la jeune Madeleine et à son amie d’enfance, Renée quelque vingt ans auparavant, à la jeune Madeleine et à son amie d’enfance, Renée. Si cette dernière, pourtant talentueuse et animée de rêves, allait suivre une voie toute différente et semée d’embûches, chacune devait savourer un jour, à sa façon, son heure de gloire. Deux parcours de femmes aux fortes personnalités, aux destins à la fois divergents et entremêlés, indissociables… Une réflexion sur le bonheur et la renommée, sur la vanité des entreprises humaines, et le temps qui passe et efface, telle une puissante vague, les mots gravés sur le sable…