Retracez le cours du XXe siècle, de la Belgique jusqu'au Canada, en suivant le destin de la famille Gavroy !
Une saga ! Et qui prend ses racines en Gaume, au début du XXe siècle, pour se développer au Québec, puis dans l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale.
Le Berceau du diable raconte la destinée des membres de la famille Gavroy, originaire de Virton. On y suit Nicolas qui doit fuir à cause d’une rixe et subit le naufrage du Titanic ; ou Bruno qui partira à la recherche de son double à Berlin ; ou encore David dont les miroirs du passé révéleront la couleur de l’âme.
De 1900 à aujourd’hui, cette saga familiale plonge le lecteur au cœur d’un pan entier d’histoire. En Gaume ou au Canada, c’est avec délectation qu’il se laisse entraîner à la suite des Gavroy et leurs descendants, ballotés au gré des temps forts du XXe siècle.
Dans ce roman âpre et profond, on retrouve tous les thèmes chers à Raucy : la trahison, la gémellité, l’enfance, l’étouffement provincial et le mal engendré par le mystère humain autant que par les idéologies religieuses ou politiques.
Tant par les destins qu’il embrasse que par ses réflexions sur la grande Histoire, Claude Raucy livre ici son œuvre la plus ambitieuse. Une œuvre à la fois distrayante, populaire et riche d’un regard qui traverse le Siècle.
Une saga familiale exaltante, rythmée par une multitude de références historiques
Ă€ PROPOS DE L'AUTEUR
Claude Raucy vient de la Lorraine belge, où il est né en 1939. Il est passé de l’enseignement à l’écriture à temps-plein d’une variété de romans (dont Le garçon de Wannsee), de nouvelles, de poésie (dont Maraudes), de théâtre, de chansons, et d’essais.
EXTRAIT
Les mains de femmes
Je le proclame
Sont des bijoux
Dont je suis fou
- Arrête, Édouard, arrête ! Moi, c'est ta chanson qui me rend folle. Et puis on a autre chose à faire que de chanter, si l'on veut que la chambre soit prête pour tout à l'heure.
- Il a dit qu'il n'arriverait pas avant trois heures.
- La nuit tombe tôt en cette saison. J'aime mieux que tout soit prêt tant qu'on y voit encore clair. Tiens, aide-moi à pousser le lit un peu plus près du mur.
Édouard Gavroy aurait préféré profiter tranquillement de son dimanche, mettre son costume rayé et monter en ville. Se promener au hasard, saluer des copains. La semaine avait été dure. Peut-être entrer au Café luxembourgeois, y boire une petite goutte. Trop à faire en rentrant du travail. Mettre le jardin en ordre, rebêcher avant l'hiver. faire un silo avec les carottes. Essayer de réparer le toit afin que les gouttes cessent d'attaquer le plancher de la mansarde. Et pour cela, il ne pouvait guère compter sur l'aide de ses fils.